HOMMAGES SPÉCIAUX

2017
Famille Molson
 
En 1786, John Molson fondait à Montréal la célèbre brasserie, la plus ancienne au pays. L’héritage du patriarche sera très grand et va marquer profondément notre patrimoine.

Depuis sept générations, la famille Molson a toujours été impliquée dans la société, que ce soit en affaires, en politique ou sur le plan sportif, mais également en philanthropie à travers la Fondation Molson qui génère des actifs de plus de 200 millions de dollars, et qui s’est traduit, au fils des années, par des appuis significatifs dans le domaine de la santé et des institutions universitaires, notamment auprès de Campus Montréal pour aider les athlètes étudiants.

La passion collective pour le hockey a résulté en une fructueuse association entre la famille Molson, le brasseur et notre sport national et qui dure depuis déjà 60 ans, puisqu’en 1957 le sénateur Hartland de Montarville Molson, et son frère Thomas, faisaient l’acquisition des Canadiens de Montréal du sénateur Donat Raymond. En 1964, les frères vendaient le club à leurs cousins David, Bill et Peter Molson qu’ils conservèrent jusqu’en 1971.

En 1978, les brasseries Molson rachetèrent les Canadiens d’une compagnie contrôlée par Peter et Edward Bronfman ; dans les années 1990, Eric Molson et les brasseries Molson jouèrent un rôle important dans la construction du nouveau domicile du club, le Centre Molson, maintenant le Centre Bell.

En 2009, un groupe mené par les frères Geoff et Andrew Molson faisait l’achat du Club de hockey Canadien, d’Evenko et du Centre Bell, renouant ainsi avec une longue tradition familiale.

Cet hommage se veut la reconnaissance pour la grande contribution de cette famille dans différentes sphères du milieu sportif québécois depuis des décennies. En plus d’être un symbole de fierté, l’implication de famille Molson, tant sur le plan personnel qu’au travers de la brasserie Molson et leur fondation, a contribué à enrichir le patrimoine sportif québécois.
 
2017
Montreal Amateur Athletic Association
 
Le Montreal Amateur Athletic Association est né en 1881 de la fusion de trois clubs bien en vue de l’époque : le Montreal Snowshoe Club, le Montreal Lacrosse Club et le Montreal Bicycle Club.

Cependant, les origines du Club remontent aussi loin qu’à la formation du club de raquetteur de Montréal qui avait vu le jour en 1840. Ce club, à vocation sociale et athlétique, était unique en son genre. Ses membres, ils étaient une douzaine à l’époque, se réunissaient au coin des rues Union et Sherbrooke pour participer à des randonnées d’une dizaine de milles.

L’hommage au Montreal Amateur Athletic Association, c’est la reconnaissance envers une institution prestigieuse qui a grandement contribué au développement du sport et à l’enrichissement du patrimoine sportif québécois.

On n’a qu’à penser à son équipe de hockey qui a remporté la Coupe Stanley à quatre occasions, dont la toute première édition en 1893. Et à celle de football a gagné la Coupe Grey en 1931.

Et de nombreux Olympiens, dont plusieurs médaillés olympiques, furent associés à cette institution. C’est le cas d’Étienne Desmarteau, le tout premier médaillé d’or olympique du Canada aux Jeux olympiques en 1904. Ou à George Hodgson, double médaillé d’or en natation aux Jeux olympiques de Stockholm en 1912.

D’autres champions sont aussi passés par le M.A.A.A. C’est le cas de Dick Pound, Lucille Wheeler-Vaughan, Myrtle Cook-McGowan et Frederick Munroe Bourne.
 
Le Club Sportif MAA continue de nos jours d’être un joueur important car depuis une vingtaine d’année il parraine de futurs champions et des Olympiens ; ce fut le cas d’Émilie Heymans, Kim Saint-Pierre et Alexandre Despatie.
 
2018
Palestre Nationale
 
Au tournant du 20e siècle, l’élite sportive québécoise est principalement anglophone. Cela n’a rien d’étonnant puisqu’elle est mieux structurée avec des clubs bénéficiant d’infrastructure de qualité.

Mais les choses changent lentement depuis la fondation de l’Association athlétique d’amateurs nationale (AAAN) en 1894, qui cherche à promouvoir l’athlétisme, la gymnastique et quelques autres disciplines auprès de la jeunesse canadienne-française.

De plus, les Francophones réclamaient alors leurs propres installations sportives et c’est ainsi que va naître le projet de la Palestre Nationale.

Cherchant à accroître le nombre de ses activités et de les centraliser au même endroit, l’AAAN acheta, en 1913, des terrains au coût de 75 000 $ sur la rue Cherrier à Montréal. C’est l’homme d’affaires Louis-Adolphe Caron, qui a fait sa fortune dans le commerce des bijoux et des armes, qui pilote le projet de la Palestre Nationale.

Quand la Palestre Nationale ouvre ses portent le 12 décembre 1918, on y retrouve un gymnase, une piscine, des allées de quilles et des salles pour le billard et les jeux de société. Et l’échantillonnage de sports pratiqués est très vaste. Il y a les sports d’équipes (hockey, baseball et crosse), les sports aquatiques, le tennis, les sports de combat, comme la lutte et la boxe, mais aussi la culture physique, la raquette et l’escrime. Le club est ouvert à tous, car les enfants, les adolescents et les adultes, des deux sexes, sont invités à participer à ces activités. Par contre, la vision du sport pour les femmes est récréative alors que pour les hommes elle est compétitive.

En 1931, l’AAAN vend la Palestre Nationale à l’Association catholique de la jeunesse canadienne-française (ACJC). Cette dernière crée la Commission de la Palestre Nationale et lui accorde une large autonomie. Vers 1937, l’Association invite un groupe de financiers de Montréal à former un comité des finances pour gérer l’édifice de la rue Cherrier. En 1943, l’ACJC vend le Centre à des membres de ce groupe qui s’incorporent sous le nom de l’Association athlétique nationale de la jeunesse (AANJ). L’AANJ administre et supervise la vie sportive de la Palestre Nationale au cours des années 50 et 60, tout en projetant la construction d’un nouveau centre sportif. Ce nouveau centre, le Centre sportif Paul Sauvé, ouvre ses portes le 26 septembre 1960. La gestion de la Palestre Nationale par l’AANJ fut surtout caractérisée par une nouvelle orientation, soit la formation d’athlètes d’élite.

Au début des années 40, Robert Desjarlais convainc les dirigeants de la Palestre Nationale d’organiser un club d’escrime. Ce dernier y enseigna pendant une trentaine d’années et développa de nombreux champions. Le hockey, le volleyball et l’athlétisme ont également fait la fierté de la Palestre Nationale avec des équipes championnes. Cette organisation et ses participants ont eu un très grand impact dans le paysage sportif québécois.
 
2018
Club de la Médaille d'Or
 
En 1967, les dirigeants de l’Association athlétique nationale de la jeunesse (AANJ) responsables de la Palestre Nationale se réunissent pour une journée d’étude. Le vice-président directeur André Laurence aborde l’idée d’un club social et sportif de la Palestre Nationale. Il affirme qu’une formule de club social serait de nature à conserver les membres et l’organisation de rencontres fréquentes serait susceptible de créer un esprit de famille.

André Laurence expose ses objectifs : encourager les jeunes sportifs déshérités, aider financièrement les athlètes, rendre hommage à un athlète ou une personnalité marquante et unir les personnes associées à la direction de la Palestre Nationale. En contrepartie, les membres pourront assister à un dîner mensuel où ils pourront entendre des conférenciers et côtoyer des personnalités du monde du sport.

Le 11 septembre 1967, une réunion se tient pour établir les structures, définir les tâches, discuter des objectifs du club et finalement établir les conditions pour devenir membre. Il est proposé par Pierre Blain, premier vice-président de la Palestre, que le nom « Club social Médaille d’Or » soit retenu. Deux semaines plus tard, le Club de la Médaille d’Or est baptisé et son conseil d’administration est formé.

Georges Cousineau alors président de la Palestre Nationale, propose que « le Club Médaille d’Or organise, annuellement, un très grand dîner, en plus de ses dîners mensuels où un comité de sélection sera nommé pour honorer plusieurs personnalités du monde du sport. » Le Club de la Médaille d’Or devient donc le premier organisme à honorer les athlètes québécois par le biais d’un gala annuel.

Le 12 juin 1968, près de 500 convives réunissent à l’hôtel Château Champlain pour une soirée historique : le premier gala du Club de la Médaille d’Or. Parmi les Claude Raymond, Pierre Desjardins, Jean Rougeau, Adrien Bigras, Jacques Duval, Pierre Saint-Jean, Robert Bédard, François Godbout, Réjean Houle et Hervé Fillion et bien d’autres, c’est Jean Béliveau qui est nommé athlète canadien-français de l’année tous sports confondus.

En 1977, Le Club quitte le giron de la Palestre Nationale. C’est sous la férule de Claude Mouton, alors président, que la séparation se fait. De cette division, la Palestre Nationale n’a pas survécu et la Fondation de la Palestre Nationale, encore connue sous cette appellation à ce jour, est lancée.

Grâce au travail inlassable de ses dirigeants et gouverneurs, qu’on pense à Pierre-Yvon Hamel, André « Toto » Gingras, Roger B. Mondor, Richard de Carufel, Bernard Trottier, Brigitte Frot, Yves Chabot, entre autres, le Club a traversé les époques, s’est modernisé et a répondu aux besoins des futurs champions. Depuis plus de 50 ans, le Club de la Médaille d’Or a appuyé financièrement, souligné les exploits de plus d’une génération d’athlètes et surtout enrichi notre collectivité sportive.
 
2019
Quebec Amateur Hockey Association / Hockey Québec (Les 100 ans du hockey mineur organisé)
 
Le 19 janvier 1919, dans les locaux de la Montreal Amateur Athletic Association était fondé l’Association québécoise de hockey amateur (QAHA). Son premier président fut le major Hartland B. MacDougall, lui-même un grand sportsman montréalais, qui a notamment inscrit son nom sur la coupe Stanley à quatre reprises.

Les premières ligues à s’y affilier furent l’Association de hockey amateur junior, la Ligue de hockey de la ville de Montréal et la Ligue de hockey interscholastic, qui regroupait des formations des écoles de niveau secondaire. Et rapidement l’Association québécoise fait une demande d’affiliation à l’Association canadienne de hockey amateur.

C’était le point de départ du hockey mineur organisé dans la province qui célèbre cette année ses 100 ans d’existence.

Le hockey fédéré, sous la gouverne de Hockey Québec depuis 1976, permet à près de 100 000 joueurs de s’adonner à leur sport favori à chaque année.

Pour mieux rejoindre et encadrer les hockeyeurs à travers le Québec, cette fédération a établi une structure décentralisée pour chapeauter les activités des secteurs de l’initiation, de la récréation et de la compétition. Elle a également confié à des ligues provinciales ou inter-régionales le soin de gérer les divisions et classes de hockey les plus compétitives, parmi lesquelles se retrouvent les ligues d’excellence.

Aujourd’hui, le hockey mineur organisé offre un cadre structuré à plus 6 500 équipes de tous les niveaux pour disputer plus de 300 000 matchs par saison. C’est aussi 14 régions administratives et 232 associations de hockey mineur couvrant un vaste territoire et également près de 400 tournois et festivals, dont plusieurs de ces événements existent de longues dates et jouissent d’une grande renommée internationale.

Cette célébration c’est aussi une belle occasion de reconnaitre, pour leur incroyable dévouement, leur passion et leur générosité, ces milliers de bénévoles, entraîneurs, personnel de banc, marqueurs et officiels qui ont joué depuis tant d’année un rôle incommensurable à la croissance et la vitalité de ce sport, en plus de saluer tous les parents qui accompagnent ces champions en herbe à chaque entraînement et chaque match.

Le hockey fédéré assure l’épanouissement des jeunes filles et garçons, nourrit leur confiance et estime de soi ainsi que de permettre aux meilleurs d’entre eux, grâce à un cadre de développement structuré, d’atteindre les plus hauts sommets que ce soit le niveau professionnel, les championnats nationaux, mondiaux ou les Jeux olympiques.
 
2021
Les 50 ans des Jeux du Québec
 
Nombreux sont les Québécois qui furent touchés par les Jeux du Québec au cours des cinq dernières décennies. Cette institution solidement ancrée dans notre paysage sportif a permis à des milliers de jeunes à être initiés aux bienfaits de la pratique sportive. Cet événement rassembleur, d’une popularité incroyable qui a traversé les époques, a enrichi le patrimoine sportif québécois à travers ses acteurs, qu’ils soient participants, bénévoles, accompagnateurs ou gestionnaires.

À la fin des années 60, plusieurs décideurs du milieu sportif réclamaient la création d'une compétition québécoise qui serait le pendant provincial des Jeux du Canada. Ces intervenants du sport amateur québécois estimaient qu’une telle compétition éveillerait l’intérêt sportif jusque dans les coins les plus éloignés de la province.

L’objectif était de provoquer une participation de masse, tout en faisant découvrir le plus grand éventail de sports possible afin que les jeunes athlètes en herbe puissent prendre goût à l’activité physique.

En 1970, un tel programme mettant en valeur la participation de masse était mis sur pied et, au mois d'août de la même année, plus de 100 000 jeunes dans près de 700 municipalités du Québec étaient conviés à une immense foire sportive. Le succès fut tel que l'on a immédiatement décidé de réunir ces jeunes athlètes dans une même ville pour des « Jeux olympiques » québécois. Au mois d’août 1971, la ville de Rivière-du-Loup accueillait la toute première Finale des Jeux du Québec.

Cette compétition a également été l’étincelle pour les jeunes soucieux de poursuivre leur développement sportif à des échelons supérieurs. Au fil des années, plusieurs grands champions sont passés par les Jeux du Québec avant de laisser leur marque à l’international. On n’a qu’à penser à Pierre Harvey, Gaétan Boucher, Sylvie Bernier, Annie Perreault, Denyse Julien, Alexandre Despatie, Joannie Rochette ou Alex Harvey.

La création des Jeux du Québec fut un jalon incontournable de l’organisation du sport fédéré au Québec. Les Finales des Jeux du Québec ont favorisé l’essor de la pratique sportive, le développement de compétences organisationnelles, la mise à niveau ou la construction d’infrastructures et l’acquisition d’équipements spécialisés.

Quelques chiffres pour illustrer le phénomène des Jeux du Québec depuis leur création. Ce sont plus de trois millions d’athlètes qui y ont concouru, grâce à l’appui de près d’un million de bénévoles qui ont rendu possibles les finales régionales, ainsi que la cinquantaine de Finales des Jeux du Québec.