Naissance : 1er avril 1962 à Ville Saint-Laurent Intronisation : 2023 Discipline : Ski acrobatique Catégorie : Athlète
Marie-Claude Asselin a marqué l’histoire du ski acrobatique et laissé un legs important sur ce sport. À l’époque où elle débute le ski acrobatique, ce sport, appelé ski hot-dog, est pratiqué par des casse-cou un peu « flyés ». Grâce à ces pionniers, dont fait partie Marie-Claude, le ski acrobatique est maintenant pratiqué à l’échelle internationale et occupe une place de choix parmi les disciplines aux Jeux olympiques d’hiver.
Passionnée de sport, Marie-Claude pratique plusieurs disciplines : le ski acrobatique, bien sûr, mais aussi le ski alpin, le hockey et le patinage de vitesse. C’est d'ailleurs en patinage de vitesse qu’elle va concourir aux Jeux du Québec de Rimouski et de Jonquière, le ski acrobatique n’étant pas au programme des Jeux à cette époque.
C’est sous la gouverne de ses premiers moniteurs de ski, Jean La Rue et Tony Adams, qu’elle fait son apprentissage. Par la suite, les camps d’entraînement, chapeautés par John Eaves, l’aident dans son développement, un entraîneur à qui elle doit beaucoup dans ses futurs succès.
Marie-Claude participe à son premier Championnat canadien junior en 1977, à seulement 14 ans. Bien qu’elle soit intimidée par ses rivales, elle survole la compétition remportant les trois disciplines : les sauts, les bosses et le ballet. Elle va remettre cela l’année suivante en conservant ses titres.
Son ascension sur la scène nationale et internationale sera fulgurante. En 1979, elle se classe au troisième rang au combiné des trois épreuves au Championnat nord-américain junior. L’année suivante, elle est championne nord-américaine du classement général.
Elle part, par la suite, à la conquête de titres mondiaux, rivalisant avec la Suédoise Maya Berg et la Suissesse Conny Kissling, deux légendes du ski acrobatique.
Marie-Claude se démarque rapidement. Elle est sacrée triple championne des sauts à la Coupe du monde, de 1981 à 1983, et double championne du combiné à la Coupe du monde en 1981 et 1982.
Au cours de sa glorieuse carrière, elle remporte sept titres nationaux du combiné et elle obtient 35 victoires sur le circuit de la Coupe du monde. Sa domination dans l’épreuve des sauts, son épreuve de prédilection, est impressionnante ; en 23 épreuves en Coupe du monde elle n’a jamais manqué le podium méritant 17 victoires et terminant deuxième à six occasions. Une domination totale.
C’est en janvier 1984 que Marie-Claude prend sa retraite du ski acrobatique. Il faut dire qu’à cette époque les skieurs acrobatiques n’avaient pas de structures pour les appuyer. Ils devaient payer leurs propres dépenses pour prendre part aux compétitions et ils ne pouvaient bénéficier de l’aide de physiothérapeutes ou de psychologues sportifs. Marie-Claude préfère tourner la page au sommet de son art. L’automne suivant, elle commence des études universitaires en éducation physique.
En 1983, elle reçoit le trophée Elaine-Tanner, décerné à l’athlète féminine de l’année au Canada. En 1991, elle est intronisée au Temple de la renommée du ski canadien et l’année suivante, c’est le Temple de la renommée du ski des Laurentides qui lui ouvre ses portes.
Marie-Claude Asselin, grande championne du ski acrobatique, a ouvert des portes et tracé la voie aux générations futures de skieurs acrobatiques. Alors qu’elle concourait, un circuit de mini-bosses portrait son nom. Et un certain Jean-Luc Brassard y a fait ses premiers pas.