Le parcours de Benoît Huot est un exemple de résilience où chaque épreuve peut être surmontée.
Né avec un pied bot, il subit une intervention chirurgicale corrective alors qu’il n’a que sept jours et passe l’année suivante avec un plâtre pour faciliter le réalignement de son pied. Faisant ses premiers pas à trois ans et malgré l’opération chirurgicale, son pied droit demeure plus petit, sa cheville manque de souplesse. Cet handicap l’empêche de pratiquer certains sports qui le passionnent, dont le hockey.
C’est son ami Stéphane Deslauriers qui l’encourage à débuter la natation. Ce dernier venait de participer et de gagner une médaille en natation aux Jeux du Québec. Le déclic se fait et Benoît débute au Club de natation Hippocampe à Saint-Hubert. Après quelques mois d’entraînement, Benoît venait de trouver une discipline qui le passionnait.
Un autre point tournant de sa carrière fut les Jeux d’été du Canada alors qu’il écoutait une interview du nageur paralympique Philippe Gagnon. À la lumière des propos de Gagnon qui est également né avec un pied bot, Benoît réalise qu’il peut atteindre les Jeux paralympiques.
À seulement 14 ans, il participe aux Championnats du monde de natation de 1998 sous l’égide du Comité international paralympique. Il repart de cette compétition avec une récolte de six médailles, dont deux d’or. Sa carrière internationale est lancée.
Au cours des 20 années qui suivent, alors qu’il est membre de l’équipe nationale, Huot s’est imposé comme l’un des athlètes paralympiques les plus décorés. Il revendique 32 médailles aux Championnats du monde de natation. À ce palmarès, il ajoute quatre médailles, dont une d’or, aux Jeux du Commonwealth. De plus, il établit plus de 60 records mondiaux dans sa catégorie.
C’est aux Jeux paralympiques qu’il nous réserve ses plus grandes victoires. En cinq participations, entre 2000 et 2016, il monte à 20 reprises sur le podium, totalisant neuf médailles d’or, cinq d’argent et six de bronze. À son premier rendez-vous en 2000 à Sydney, il remporte trois médailles d’or et trois médailles d’argent. Quatre ans plus tard, à Athènes, c’est cinq médailles d’or qu’il obtient. Notons que Benoît a remporté au moins une médaille à chacune de ses participations aux Jeux paralympiques. Aux Jeux paralympiques de Londres en 2012, on lui réserve le grand honneur d’être le porte-drapeau du Canada lors des cérémonies de clôture.
Maintes fois honoré, il est nommé athlète de l’année par Natation Canada à 12 reprises, il est récipiendaire à quatre reprises du prix King-Clancy décerné à la personnalité de l’année avec un handicap. Il a été aussi décoré de l’Ordre du Canada et de l’Ordre national du Québec.
Comme le furent Stéphane Deslauriers et Philippe Gagnon, Benoît est maintenant une source d’inspiration pour les jeunes athlètes. Benoît redonne à la communauté à travers son implication auprès de nombreuses causes touchant les jeunes, l'inclusion, la diversité, les saines habitudes de vie et le sport.