Biographie de: JOLIAT, Aurèle

Naissance : 29 août 1901 à Ottawa, Ontario
Décès : 2 juin 1986
Intronisation : 2016
Discipline : hockey
Catégorie : athlète


Aurèle Joliat était un marqueur prolifique qui, tout au long de ses 16 saisons dans l'uniforme des Canadiens de Montréal, a aussi démontré ses grandes qualités en repli défensif. Jamais n'a-t-il laissé son gabarit modeste dicter sa manière de jouer dans la LNH. Évoluant régulièrement aux côtés de son bon ami Howie Morenz, les deux hommes formaient l'un des duos les plus explosifs que la ligue ait connus. Ses montées à l'emporte-pièce sur le flanc gauche en ont fait l'un des joueurs les plus spectaculaires de tous les temps. Sa grande vitesse et sa petite taille en faisaient un joueur que les adversaires avaient grand peine à mettre en échec.

Les Canadiens de Montréal ont fait l'acquisition de Joliat en retour du légendaire Newsy Lalonde dans ce qui fut alors considéré comme l'une des transactions les plus controversées de l'histoire du hockey. Mais au cours de sa saison recrue, celui que l'on surnommait « Mighty Atom » impressionna les partisans de l'équipe avec sa vitesse et sa grande dextérité avec la rondelle. Joliat avait aussi beaucoup de caractère et malgré sa petite taille, il ne reculait devant aucun adversaire, si grand soit-il. Lors de cette première saison, le jeune ailier gauche inscrit 13 buts en 24 rencontres. La saison suivante, il sera jumelé au célèbre Howie Morenz et ensemble ces deux joueurs écriront un fructueux chapitre dans l'histoire du Club de hockey Canadien.

Dès les séries éliminatoires 1923-1924, le trio formé par Morenz, Joliat et Billy Boucher fonctionnait à plein régime. Le trio mena les Canadiens à la victoire devant les Senators d'Ottawa dans les séries de la LNH avant d'écraser tour à tour Vancouver et Calgary pour remporter la Coupe Stanley. Plusieurs ont qualifié Morenz de bougie d'allumage de ce trio explosif, mais c'est Joliat qui, sans l'ombre d'un doute, était le catalyseur au même titre que son ami Morenz.

Le « petit géant » prit le premier rang chez les francs-tireurs du circuit en 1924-1925 avec 29 buts à sa fiche. Il sera parmi les meneurs de la LNH à ce chapitre pendant une douzaine d'années. En 1929-1930, Joliat grava son nom sur la Coupe Stanley pour la seconde fois alors que les Canadiens causèrent une forte surprise en remportant la finale en trois parties aux dépens des Bruins de Boston pourtant établi grandement favoris. La saison suivante, les Canadiens récidivaient, s'emparant cette fois de la Coupe Stanley en cinq matchs devant les Black Hawks de Chicago.

Au terme de la saison 1930-1931, Joliat était retenu comme ailier gauche au sein de la toute première équipe d'étoiles. En 1932, 1934 et 1935, il se taillait une place avec la seconde formation d'étoiles. La saison 1933-1934 a vu Joliat connaître une troisième campagne de 20 plus ou plus et se voir décerner le trophée Hart.

Au moment de tirer sa révérence comme joueur en 1938, Joliat totalisait 270 buts et 460 points. La capacité de Joliat à briser les charges adverses et à générer la contre-offensive procurait aux Canadiens un jeu de transition dévastateur. L'opiniâtreté et la hardiesse de Joliat face à ses adversaires lui ont valu le respect des joueurs les plus durs de la LNH. La petite casquette noire que Joliat porta à tous les matchs au cours de sa carrière rappelait aux amateurs de hockey et aux joueurs qu'il n'hésiterait pas à répondre aux libertés que l'adversaire prendrait à son endroit. Quiconque aurait osé le décoiffer, ce qui ne s e produit que très rarement, s'attirerait les foudres, et le courroux de Joliat.

Après le décès de son grand ami Morenz en 1937, Joliat ne fut plus jamais le même sur la glace. La passion qu'il vouait au hockey et sa vitesse légendaire s'étaient grandement estompées et, en 1938, il accrochait ses patins. Joliat a été admis au Panthéon des sports du Canada et au Temple de la renommée des sports d'Ottawa. En 1984, les Canadiens de Montréal lui ont rendu un vibrant hommage à l'occasion du dévoilement de l'équipe de rêve du 75e anniversaire de l'équipe. De plus, son légendaire numéro 4 fut retiré conjointement avec celui de Jean Béliveau. Aurèle Joliat fut intronisé au Temple de la renommée du hockey en 1945.

Source: www.hhof.com