Naissance : 28 février 1890 à Saint-Colomb de Sillery
Décès : 15 mai 1969
Intronisation : 2016
Discipline : hockey
Catégorie : athlète
Surnommé « Gentlemen Joe » pour son élégance et son esprit sportif ou encore « le fantôme » à sa façon d’apparaître au bon endroit, Joe Malone est d’abord l’icône du Quebec Hockey Club. C’est aussi un citoyen typique de la capitale : né d’une famille à revenu modeste, Il a du sang irlandais et français dans les veines. Sa mère Marie-Louise Rochon a épousé Maurice Joseph Malone, lui-même descendant de la famille Gignac. Il n’était pas le plus rapide, ni doté du meilleur tir, mais il décrit ses prouesses offensives en ces termes : « Je n’avais pas le meilleur lancer, mais je savais où la rondelle irait ».
Joe Malone est né à Saint-Colomb de Sillery le 28 février 1890. Son père est mesureur de bois (culler), la 3e génération à pratiquer ce métier dans la région. Le bois que Joe préfère, c’est celui d’un bâton de hockey.
À Québec (1908-1917, 1919-1920), Waterloo (1910), Montréal (1917-1919, 1922-1924) et Hamilton (1920-1922), il compte 401 en 307 parties chez les professionnels, remporte deux Coupe Stanley en tant que capitaine du Quebec Hockey Club (Bulldogs) et quatre titres de meilleur compteur.
Il excelle en hockey, mais aussi à la crosse et au baseball et exerce le métier de « tool maker » depuis l’âge de 15 ans. Si bien qu’une fois la Première Guerre mondiale déclarée, le Canada le préfère à l’atelier d’arme militaire Ross Rifle de la Grande-Allée plutôt qu’en Europe.
Au milieu de ce conflit, il prend pour épouse Mathilda Power, fille de Michael Power et Josephine St-Hilaire, en l’église St-Patrick, le 24 juillet 1916.
Malheureusement, la « Ross Rifle » ferme ses portes en mars 1917 et un nouvel emploi à Montréal (en compagnie de son coéquipier Jack McDonald) incite le Québec Hockey Club à cesser ses activités. Loué au Canadien, c’est au centre de Newsy Lalonde et Didier Pitre qu’il connait une saison légendaire de 44 buts en 20 parties dans la LNH.
La saison suivante, il revient à Québec pour la relance de l’usine et devient « joueur du samedi » du Canadien, participant à 8 parties seulement en saison régulière et ratant la série finale pour l’obtention de la Coupe Stanley disputée à Seattle.
Il remporte son 4e titre de meilleur compteur en 1920 avec le Club Athlétique de Québec (les Bulldogs de la LNH). Le 31 janvier, il inscrit 7 buts contre Toronto, un record de la LNH qui tient toujours.
Le club transféré à Hamilton en 1920, Joe Malone tarde à s’entendre avec sa nouvelle formation. Lorsqu’il y parvient enfin, le 5 janvier 1921, il patine sur ses propres lames, les « Joe Malone Special », une lame tubulaire beaucoup plus légère et rapide. Elles feront la loi pendant plus d’une décennie, endossées par des dizaines de joueurs de la LNH, tel Howie Morenz, Aurèle Joliat et Jack Adams.
Le capitaine et entraîneur des Tigers d’Hamilton inscrit 55 buts en 44 parties mais il se fait tirer l’oreille à chaque saison à Hamilton. À l’automne 1922, il demande une transaction vers Montréal où il désire installer sa famille. C’est la qu’il finira sa carrière à titre de joueur de relève. Il accroche ses patins après un dernier match, le 23 janvier 1924. On l’identifie malgré tout comme un membre de l’équipe détentrice de la Coupe Stanley.
En 1950, il est intronisé au Temple de la renommée du hockey. La Ville de Québec l’honore le 29 mars 1952, lors d’un match des As, en présence de son capitaine Jean Béliveau, « un joueur qui me ressemble » dira-t-il. Il demeure un fan de hockey, participant à plusieurs événements officiels mais demeure discret, effacé et modeste à l’évocation de ses exploits.
Il quitte définitivement la patinoire le 15 mai 1969 d’un arrêt cardiaque, à Montréal.