Biographie de: TARDIF, Marc

Naissance : 12 juin 1949 à Granby, Québec
Intronisation : 2009
Discipline : Hockey
Catégorie : Athlète


En 1983 les Nordiques eurent immortalisé l’un des plus fascinants et électrisants ailiers gauches, en retirant son chandail numéro 8 ; vingt-cinq ans plus tard, le Panthéon des sports du Québec accueille avec joie, respect et gratitude l’un des athlètes qui a grandement contribué à façonner l’histoire du hockey.

« De me retrouver dans un groupe aussi sélect, c’est valorisant et un très grand honneur... », dit Marc Tardif, l’ancien capitaine des Nordiques qui a passé sept de ses 14 saisons dans la Ligue nationale avec les Canadiens et les Nordiques et les sept autres à soulever également les cordages et les foules dans l’Association mondiale de hockey.

L’athlète natif de Granby a cumulé en carrière 194 buts et 401 points en 517 matchs dans la LNH, alors que dans l’Association mondiale, il a récolté 316 buts et 666 points en seulement 446 parties. Il a été le premier joueur à parapher une entente à long terme au hockey professionnel en acceptant, à l’aube de la saison 1975-1976, un pacte de 10 ans avec les Nordiques.

Marc Tardif a été un grand de son époque, ayant notamment eu la distinction d’être le premier joueur professionnel à franchir le cap des 150 points avec 65 buts et 89 mentions d’assistance  pour 154 points, en 1977-1978, avec les Nordiques de l’AMH; marque plus tard éclipsée par Wayne Gretzky et par des joueurs aussi chevronnés que Steve Yzerman et Mario Lemieux dans la LNH.

Deux ans plus tôt, avec une moisson de 71 buts, il avait été le deuxième joueur, après Bobby Hull, à fracasser la barrière des 70 buts en une saison.

Marc Tardif a fait son entrée dans la grande famille des Canadiens à 20 ans, en 1969.

« C’était l’époque à laquelle le Bleu-Blanc-Rouge avait le privilège de choisir des joueurs québécois au premier et deuxième tours du repêchage amateur. Réjean Houle et moi avions été leurs premiers élus », rappelle-t-il.

À ses trois premières saisons, il totalisa un « plus 58 » et un cumulatif de 75 buts et 77 passes, aidant les Canadiens à remporter la coupe Stanley, en 1971 et 1973.

« À ma dernière saison à Montréal, mon salaire était de 40 000 $. Il ne faut donc pas s’étonner que je me sois laissé séduire - au grand désarroi des partisans des Canadiens - par une offre alléchante marquant l’avènement de l’Association mondiale de hockey. Je ne pouvais certes dire non à un salaire garanti pour trois ans de 350 000 $ des Sharks de Los Angeles. C’était beaucoup d’argent à l’époque ».

« Relever un tel défi me fut très salutaire. Ce fut le coup de pouce qui changea le cours de ma carrière. Du joueur dominant que j’étais en voie de devenir avec les Canadiens, je me suis davantage révélé et hissé parmi les meilleurs, au premier rang des pointeurs de mon équipe. »

Il ajouta deux championnats des pointeurs, mérita deux fois le trophée Gordie-Howe à titre de joueur le plus utile de l’AMH et se tailla trois fois une place au sein de la première équipe d’étoiles de l’Association mondiale.

Victime d’une agression brutale et sauvage de la part de Rick Jodzio des Cowboys de Calgary, il revint néanmoins courageusement dans le feu de l’action la saison suivante pour être le meilleur des siens et ainsi aider les Nordiques à remporter la coupe AVCO, le pendant de la coupe Stanley.