Naissance : 22 mars Intronisation : 2002 Discipline : Courses de chevaux Catégorie : Athlète
Benoît Côté, conducteur et entraîneur de chevaux, est le modèle de l'homme de chevaux québécois. Travailleur inlassable et professionnel de talent, il a grandement contribué au développement des courses sous harnais au Québec durant toute sa carrière.
Cadet d'une famille de 12 enfants de Québec, il aide son père, dès son jeune âge, dans son métier d'appoint de conducteur et d'entraîneur de chevaux entrepris pour subvenir aux besoins de sa famille. C'est l'étincelle qui lui fallait. Son intérêt pour ce travail l'amène en 1952 à débuter une carrière de conducteur à la piste de Québec avec les Écuries Amédée Demers.
De 1954 à 1959, il joindra Adélard Côté aux Écuries Drummond comme entraîneur-adjoint. Benoît Côté affirme encore aujourd'hui que cette période d'apprentissage a été très bénéfique pour sa carrière. La réduction du nombre de chevaux à ces écuries le conduit au propriétaire de la Ferme Richelieu, Hubert Soucie, qui lui offre de se joindre à Émile Larente, un conducteur de renom.
« Après quelques années, se rappelle Benoît Côté, monsieur Soucie m'informa qu'il songeait à diminuer son écurie et était persuadé que j'étais prêt à démarrer ma propre entreprise. »
Son premier cheval, un trotteur prénommé Campbelton, tracera la voie à plusieurs autres champions. Du nombre, Chief Maid, qui, sans terminer au premier rang, contribue en 1959 à la première performance en moins de deux minutes à la piste du Parc Richelieu. Suivra Semalu Damour, rejeton du fameux champion du monde, Niatross, qui remportera plus de 800 000$ en bourse « grâce à son endurance et à son allure exceptionnelle avec des membres postérieurs qui lui permettaient de fournir une poussée remarquable dans le dernier droit », se souvient Benoît Côté.
Localement, lors des événements de la coupe des Éleveurs, il revendique dix victoires dont les plus célèbres sur le sulky de Denise Semalu et Bombe Angus.
Ces performances ont été établies avant 1964 et n'ont pas fait l'objet de compilation officielle. Il est donc difficile de connaître le nombre exact de ses victoires, mais, selon la United States Trotting Association, Benoît Côté aurait une fiche de 3638 visites au cercle du vainqueur pour des gains de plus de 18,6 millions de dollars. Il connaît sa meilleure saison en 1969 avec 164 triomphes qui le classent au 17e rang des conducteurs en Amérique du Nord.
Toujours respecté par ses confrères canadiens et américains, on l'engage souvent comme conducteur de relève en remplacement un conducteur blessé ou retenu à l'extérieur.
En 1981, il remporte le Circuit Québec et est intronisé au Temple de la renommée des courses sous harnais canadien. Il gagnera encore le Circuit Québec en 1982 et de 1989 à 1992 avant de mettre un terme à sa brillante carrière en 1997. Depuis, il est l'ambassadeur officiel de la Société nationale du Cheval de course du Québec.
Il aurait sûrement pu imiter d'autres Québécois du monde des courses de chevaux tels Hervé Filion, Lucien Fontaine et Michel Lachance qui ont émigré et connu du succès aux États-Unis mais a choisi de demeurer à Montréal pour ne pas déraciner sa famille.