Naissance : 23 février 1938 à Saint-Raphaël-de-l’Île-Bizard, Québec Intronisation : 1998 Discipline : Boxe Catégorie : Athlète
Véritable force de la nature, le poids lourd Robert Cléroux est le boxeur québécois ayant obtenu le plus de succès, notamment au niveau international, dans les années 1960.
Il passe son enfance à l’Abord-à-Plouffe (Laval), où il prend goût à la pratique des sports. Initié à la boxe dans un gymnase de l’Immaculée-Conception, il remporte chez les amateurs, entre 1955 et 1957, le championnat poids lourd des Gants dorés à Montréal puis le championnat canadien à Calgary.
Passé chez les professionnels en 1957, il obtient entre 1960 et 1963 plusieurs victoires contre des pugilistes étrangers réputés, notamment Willi Besmanoff, Roy Harris, Buddy Turman, Alex Miteff et Tom McNeeley. Il brille également au niveau national en disputant à Montréal une célèbre trilogie de combats contre George Chuvalo, qu’il remporte au compte de deux victoires à une. Ces deux victoires contre le Torontois, acquises lors de leurs premier et troisième matchs, font de lui un double champion canadien des poids lourds. En ce début des années 1960, le nom de Cléroux apparaît régulièrement dans les différents top 10 des aspirants au titre mondial des lourds, la catégorie reine du noble art.
Une défaite en 1963 contre Zora Folley le pousse à la retraite, mais il effectue un retour cinq ans plus tard. Il livre alors en une douzaine de mois sept combats à Montréal, où le promoteur Régis Lévesque fait de lui l’acteur principal de son entreprise de relance de la popularité de la boxe. Il signe au cours de cette période l’une de ses plus brillantes victoires, contre le dur cogneur Cleveland Williams, qui lui permet de réintégrer les classements mondiaux.
En 1969, un revers inopiné contre Billy Joiner l’amène à prendre une retraite définitive de la vie sportive. Il se réoriente alors vers le monde des affaires où il prospère en tant que propriétaire de bars à Laval et à Montréal.
Le palmarès final de Cléroux chez les professionnels s’établit à 47 victoires (dont 37 par K.-O. ou T.K.-O.), six défaites et une nulle. En 54 matchs, il a réussi l’exploit, appréciable, de ne jamais être mis hors de combat.