« Tout s’écroule d’une œuvre qui ne vit plus par l’élan, par la passion. » -Joseph Kessel.

Les Jeux olympiques de 1976 n’ont pas, comme nous aurions pu l‘espérer, connu de retombées valables. Il nous a manqué plusieurs Edgar Théorêt pour recueillir les fruits de leur passage.

Alors directeur de la fédération de natation,  il se jette passionnément dans une folle entreprise : amener le grand public aux bassins du Parc olympique. Il multiplie les promotions pour ce faire, convainc artistes et gens d’affaires, si bien qu’une simple activité sportive devint par son énergie créatrice un événement presque mondain.

Est-ce coïncidence ou résultat d’un long mûrissement, Montréal accueillit en 2005 les onzièmes championnats du monde de natation, l’un des rares sports à choisir la métropole pour y tenir ces compétitions depuis 1976. Faut-il s’en étonner? Quelle est la part qui revient à notre cher disparu pour y avoir jeté les semences?

Mieux que quiconque était-il prêt à la venue des Jeux à Montréal et à leurs retombées.

Et que dire de son action sur la vie du Panthéon des Sports du Québec!

Tous ces athlètes, chacun cloisonné à l’intérieur de son sport, qu’il a su par son Panthéon rassembler sous un même toit et ainsi former la grande famille du sport québécois.

Sans lui, je n’aurais peut-être jamais fait la connaissance des Clara Hughes, Sylvie et Guylaine Bernier, Nathalie Lambert, Isabelle Charest; des Gaétan Boucher, Jean-Marc Chouinard, Jean-Luc Brassard, Pierre Plouffe, Guillaume Leblanc, pour n’en nommer que quelques-uns.

Jamais n’aurais-je pu me retrouver à la même table qu’Elmer Lach, Émile Bouchard, Maurice Richard; jouer au golf avec Jean Béliveau, les dieux de ma jeunesse.

 

Edgar Théorêt sera pour moi à jamais le père de cette grande famille qu’est devenu le sport au Québec.

Reste à lui trouver un domicile à cette famille.

« Pour que vive notre histoire sportive ».