Il y a toujours quelque chose d’inspirant dans le parcours de tout athlète qui surmonte l’adversité pour atteindre les plus hauts sommets. Celui de Martin St-Louis en est le plus bel exemple.
Après un passage fructueux avec les Régents de Laval-Laurentides-Lanaudière, au niveau midget AAA, et les Hawks de Hawkesbury, dans le junior A, il fait le saut pendant quatre saisons avec l’Université du Vermont. Il termine sa carrière universitaire à titre de meilleur pointeur de l’histoire des Catamounts et en 1996 il est finaliste pour l’obtention du trophée Hobey-Baker qui couronne le meilleur joueur universitaire aux États-Unis.
Malgré son palmarès, ses grandes habiletés et son éthique de travail, St-Louis n’est pas repêché par les formations de la Ligue nationale de hockey. On s’attarde à sa taille, jugée trop petite, plutôt qu’à sa détermination et son intelligence au jeu.
Après un essai infructueux avec les Sénateurs d’Ottawa, St-Louis fait le saut dans le hockey professionnel dans la Ligue internationale de hockey. En février 1998, ce sont les Flames de Calgary qui lui accordent sa première chance. Pendant deux saisons, il va partager son temps entre la formation albertaine et leur club-école de Saint John.
À l’été 2000, Martin St-Louis est embauché par le Lightning de Tampa Bay. C’est avec cette équipe qu’il va éclore en étant un rouage important d’une jeune formation en progression.
À cinq reprises, il domine les pointeurs de Tampa Bay en saison. Son leadership et son talent sont indéniables, il s’impose comme l’un des meilleurs joueurs offensifs de la LNH au cours des années 2000. À deux reprises, il termine au sommet des pointeurs de la LNH ; la première fois en 2004, l’année où il remporte la Coupe Stanley, et en 2013. La saison 2006-2007 est sa plus productive alors qu’il a marqué 43 buts et a récolté 102 points.
En mars 2014, Martin est échangé aux Rangers de New York, ces derniers jugeant que l'arrivée d’un joueur de sa trempe pourrait s’avérer la pièce manquante pour gagner la Coupe Stanley. C’est au cours du tournoi printanier que Martin perd sa mère, France. Les Rangers se rallient à Martin St-Louis, ce dernier amassa 15 points en 25 matchs éliminatoires, et atteignent la finale contre les Kings de Los Angeles qui seront les éventuels vainqueurs.
Martin St-Louis s’est aussi distingué en hockey international. Deux fois Olympiens (2006 et 2014), il remporte la médaille d’or aux Jeux olympiques de Sotchi. Il a également remporté la Coupe du monde de hockey en 2004.
Jamais repêché par les équipes de la LNH, Martin St-Louis a disputé 16 saisons dans ce circuit. Il totalisa 1 033 points en 1 134 matchs en saison, et ajouta 42 buts et 90 points lors des éliminatoires. Les honneurs qu’il reçoit sont nombreux : le trophée Art-Ross, à titre de meilleur pointeur, le trophée Hart, remis au joueur le plus utile, le trophée Lady-Byng à trois occasions. En 2018, c’est le Temple de la renommée du hockey qui lui ouvrait ses portes.