Naissance : 23 février 1975 à Sherbrooke, Québec Intronisation : 2011 Discipline : Haltérophilie Catégorie : Athlète
Mesurant à peine six centimètres de plus que l’éternelle Édith Piaf, il semble incroyable qu’à 1,53 m et 58 kg, l’haltérophilie Maryse Turcotte ait pu réussir des épaulés-jetés de 120 kg (265 livres) – deux fois plus que son poids – aux Championnats du monde de 2003, à Vancouver, et aux Jeux olympiques d’Athènes en 2004.
Empreinte de passion, de détermination et ayant toujours eu le courage de ses ambitions, elle a en 15 ans accumulé une multitude de médailles, trophées, honneurs et records sur la scène internationale, dans les catégories de 53 et 58 kg. Elle a remporté 14 fois les championnats canadiens, gagnant l’or 11 années consécutives.
La Sherbrookoise de 36 ans a aussi dignement représenté le Canada aux Jeux olympiques de Sydney en 2000, où elle se classa quatrième.
Parmi ses plus flamboyants succès, soulignons la première marche du podium deux fois aux Championnats de Commonwealth, l’or des Championnats panaméricains, des Championnats mondiaux universitaires et des Jeux du Canada, ainsi que l’argent et le bronze à des Championnats du monde, notamment à Lahti en Finlande.
« L’aspect génétique qui m’a avantagée a surtout été mon énorme capacité de travail et une détermination à toute épreuve. Le succès en haltérophilie, dit-elle, se mesure aux efforts consacrés à l’entraînement. C’est un sport particulier fait de 99% d’entraînement et 1% de compétition. Cette discipline requiert beaucoup de technique… C’est beaucoup plus que de prendre la barre et la lever au bout des bras. »
« Ce que j’ai aimé dans ce sport a été le sentiment d’accomplissement qu’il me procurait au quotidien. Je me donnais des objectifs et tentais de les atteindre en donnant le meilleur de moi-même. Cette sensation de me dépasser et d’aller puiser au fond de mon énergie m’ont rendu très fière. »
« J’ai toujours été débordante d’énergie. Très jeune, j’enfourchais le vélo, courais partout et adorais me promener en forêt. Le sport, c’était aussi pour ma santé. Pour moi, bouger était essentiel ! »
« J’ai joué au soccer de 6 à 18 ans. À 12 ans, mon équipe a remporté la médaille d’or des Jeux du Québec à Val d’Or. À 15 ans, dans un rôle de bénévole aux compétitions d’haltérophilie, j’en au eu le coup de foudre. J’ai aussi longtemps été une passionnée du patin artistique et du volleyball. »
« Je ne pensais jamais que le Panthéon des sports du Québec me ferait l’honneur d’une place parmi les grands qui ont marqué ici l’histoire du sport. Ça me touche profondément et concrétise de belle façon la fin d’une belle carrière… Ça boucle la boucle », dit-elle.
À la force herculéenne qui a jalonné sa carrière sportive, elle fait aussi étalage de sa force mentale. Avec cette même passion, cette même détermination et ce même courage de ses ambitions, elle a ajouté à son prestigieux palmarès un bac en administration, une maîtrise en administration de la santé… Et, d’ici trois ans, elle sera psychiatre issue de la Faculté de médecine de l’Université Laval.
Elle remercie ceux et celles qui l’ont encouragée tout au long de sa carrière et remercie le Ciel de lui avoir donné le petit Louis, il y a bientôt un an, magnifique bambin et véritable joyau familial qu’elle ajoute avec joie à sa collection des belles choses de la vie.