Naissance : 21 octobre 1976 à Alma, Québec Intronisation : 2009 Discipline : Ski alpin Catégorie : Athlète
Près de trois mois après que la flamme des Jeux de la XXIe olympiade eut vacillé et se soit éteinte, naissait à Alma le 21 octobre 1976 un nouvel espoir, une nouvelle flamme qui allait embraser les adeptes du ski alpin sur la scène internationale.
Bien que contrainte à l’abandon de la compétition de haut niveau en 2005 à 28 ans, victime d’une double hernie discale, celle qui fut couronnée championne mondiale en descente dans les splendeurs de Saint-Moritz en 2003 a néanmoins laissé son empreinte sur un sport qu’elle affectionne depuis l’âge de 3 ans.
De fait, entre 4 et 11 ans, Mélanie Turgeon a remporté presque sans coup férir toutes les compétitions régionales - sauf une - dévalant avec brio les pentes avoisinant la région de Lac-Beauport, disposant de jeunes skieuses plus âgées qu’elle.
À 8 ans, l’émission Les héros du Samedi à Radio-Canada nous fit découvrir cette talentueuse enfant qui n’avait de cesse d’impressionner par sa maîtrise du sport, jusqu’à être proclamée, en 1993 et 1994, championne junior de la planète, récoltant six médailles, dont cinq en mars 1994 - deux d’or, une d’argent et deux de bronze – devenant ainsi la seule fille au monde à accomplir pareil exploit.
De 1992 à 2005, Mélanie Turgeon a été membre de l’équipe nationale de ski alpin, plus particulièrement en descente et slalom super-géant et elle a représenté le Canada aux Jeux olympiques de Lillehammer, Nagano et Salt Lake City.
Elle est la seule canadienne à avoir gagné deux médailles la même journée en Coupe du monde, le 13 janvier 2001, à Haus Im Enstal, en Autriche : le bronze en descente et l’argent en super-géant.
En compétitions internationales, elle a caressé deux fois l’or, accédé à huit podiums et terminé 41 fois dans le top-10.
« Mélanie nous laisse un bel héritage », soulignait Geneviève Simard à l’annonce de la retraite de la spécialiste des épreuves de vitesse. « Elle nous a ouvert les portes sur la scène internationale et nous a habituées à des standards très élevés. »
« Mélanie Turgeon a démontré à toute une génération de jeunes canadiens et canadiennes qu’ils peuvent aussi réaliser leurs rêves », disait Daniel Lavallée, directeur général de Ski-Québec - Alpin.
« Il m’a fallu beaucoup de courage et d’abnégation pour renoncer à ma carrière à 28 ans. Finir 20e ne m’intéressait plus. Étant une battante et une gagnante, j’ai cherché d’autres défis.
« Je suis heureuse et comblée d’être intronisée si jeune au Temple de la renommée du Panthéon des sports du Québec... Pour y accéder, la route n’a pas été facile. Bien que tenaillée par des maux de dos, je suis longtemps restée compétitive, obtenant des résultats vraiment remarquables ! Je l’ai fait d’abord pour moi et je réalise que, chemin faisant, j’aie pu inspirer et motiver la relève.
À 33 ans, elle continue de relever des défis. Elle a fait l’ascension du Kilimandjaro et le camp de base de l’Everest. Aussi, en 2003, elle devenait ambassadrice des 24 heures de Tremblant.