Biographie de: GRANT, Otis

Naissance : 23 décembre 1967 à Saint Ann’s, Jamaïque
Intronisation : 2008
Discipline : Boxe
Catégorie : Athlète


Pour un jeune homme qui, à 31 ans, a été décompté de la vie pendant plusieurs jours en 1999, jusqu’à recevoir les derniers sacrements suite à un accident de la route, l’ancien monarque mondial des moyens, version de la WBO, est à 40 ans plus vivant que jamais!

Otis « Magic » Grant, dont la fiche chez les professionnels a été de 38 victoires, trois défaites et un match nul, incluant un dossier de sept gains en huit combats suite à son retour après une absence de cinq ans, fut aussi champion continental des Amériques, de la North American Boxing Federation (NABF) et titulaire canadien chez les moyens et super moyens.  Dans les rangs amateurs, celui qui a boxé une première fois à onze ans, 18 mois après son arrivée à Montréal en provenance de sa Jamaïque natale, a affiché un reluisant dossier de cent victoires en 118 combats.

« Mon retour en 2004, cinq ans après mon accident, a surtout été motivé par le désir d’amasser des fonds pour ouvrir, avec mon frère Howard, notre gymnase afin de guider à notre façon les jeunes dans la discipline de leur choix… et les moins jeunes à maintenir la forme.

« Les médecins m’avaient dit que je ne ferais jamais plus de boxe », relate celui qui ajouta néanmoins deux autres titres majeurs à son éloquent palmarès en ne livrant bataille qu’aux meilleurs de sa catégorie, avant de lancer la serviette en 2006.

« Être intronisé au Temple de la renommée du Panthéon des sports est pour moi un très grand honneur… et l’être si jeune est un élément de fierté pour ma famille et plus particulièrement pour mes enfants. »

L’homme n’a pas de « magique » que sa carrière exceptionnelle dans la boxe! Il s’est aussi consacré à l’action communautaire.

En mai dernier, en l’hôtel du Parlement à Québec, la ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles lui a remis un certificat honorifique à titre de finaliste au Prix québécois de la citoyenneté pour son exceptionnel apport à la société québécoise, ayant mis en valeur la diversité ethnoculturelle et l’adaptation des services favorisant la promotion du rapprochement interculturel.

Pendant qu’il était hors du ring, le bachelier en récréologie diplômé de l’université Concordia créa la Fondation Otis-Grant et ses amis, afin d’apporter assistance et réconfort aux démunis, aux enfants malades, à leurs parents et en finançant des programmes s’adressant aux jeunes.

Pour son implication sociale, communautaire et professionnelle, il a aussi reçu le Prix Martin Luther King de l’Excellence et le Prix Jackie Robinson du professionnel de l’année en 1998, suite à son titre mondial de la WBO, après avoir disposé du Britannique Ryan Rhodes.

Afin que son parcours serve d’exemple, la Commission scolaire Lester B. Pearson, associée à l’école Lindsay Place High School où il a servi pendant plusieurs années, a créé le Prix Otis-Grant remis annuellement à un finissant humble, intègre, persévérant, s’étant distingué par ses résultats scolaires, son engagement social, communautaire et ses performances sportives.

À l’emploi du Riverdale High School, Otis Grant poursuit magnifiquement sa mission d’éducation et d’encadrement auprès des jeunes.

- Marcel Gaudette, octobre 2008