Naissance : 24 avril 1972 à Montréal, Québec Intronisation : 2006 Discipline : Judo Catégorie : Athlète
Nicolas Gill est né à Montréal le 24 avril 1972, quatre mois avant la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Munich qui marquèrent l'entrée officielle du judo masculin comme discipline olympique, après avoir été au programme olympique aux Jeux de Tokyo, en 1964.
C'est comme si le gamin - qui allait devenir le judoka le plus décoré et le plus primé de l'histoire au pays - était tombé dès sa naissance dans la potion magique.
Gratifié de l'héritage des samouraïs, le petit Nicolas a été initié à cet art martial dès l'âge de six ans après s'en être mis plein la vue en assistant aux compétitions de son frère Stéphane. À 15 ans, il participa à sa première compétition internationale aux Championnats panaméricains de Mexico. Depuis lors, le judoka ceinture noire 6e dan a été 10 fois champion canadien, double médaillé olympique, triple médaillé mondial, en plus de rouler sur l'or à une dizaine d'autres rendez-vous internationaux, notamment au « World masters » de Bucarest et au Grand Prix de Moscou où, en kimono sur le tatami, il multiplia les ippons de la victoire.
En 2001, peu après sa médaille d'argent remportée chez les 100 kilos des Jeux de Sydney, son alma mater l'honora en nommant le gymnase de l'institution en son nom.
Dans son allocution, la directrice de l'école secondaire La Dauversière, Hélène Bourdages, elle-même ancienne olympienne en escrime à Barcelone où Nicolas remporta la médaille de bronze, lui rendit un vibrant hommage, tablant notamment sur le courage qu'il fallut à cet homme d'exception pour surmonter les obstacles et les graves blessures qui ont ponctué sa carrière.
« Les grands champions, disait-elle, traversent aussi des zones d'ombres, et c'est à la façon dont ils se replacent en pleine lumière qu'on les reconnaît.
« Nicolas a forgé sa réussite par l'effort constant, la détermination sans borne et tous ces petits plus qui forment les grands champions. Cette réussite nous rappelle qu'en plus du talent, il faut mettre du cœur et de la rigueur pour réaliser ses rêves.
« Ce que Nicolas Gill nous a donné, c'est un héritage glorieux, d'or pur, d'argent massif et de bronze magnifique! »
À l'heure de la retraite en janvier 2005, le judo canadien a perdu un grand athlète, mais a hérité un entraîneur de classe internationale. « Être entraîneur, c'est enrichissant et c'est un processus naturel dans ma vie. Le judo a toujours comblé mon goût du défi et de la compétition. Il m'offre encore un enjeu qui m'incite à me dépasser tout en étant une source de plaisir, celui que j'ai à le pratiquer, à le faire connaître et apprécier et à faire quelque chose que j'aime. Pour réussir, il faut travailler fort, savoir ce qu'on veut et, surtout, aimer s'entraîner et aimer faire du sport. »
Voilà le message qu'il se plait de transmettre depuis 1998 au club de judo Shidokan, là même où il a évolué avec passion et persévérance.
Porte-drapeau de la délégation canadienne lors de la cérémonie d’ouverture aux Jeux olympiques d'Athènes en 2004, Nicolas Gill opère également, depuis 2002 Gill Sports, une entreprise québécoise spécialisée dans les produits du judo.