Biographie de: GOYETTE, Danielle

Naissance : 30 janvier 1966 à Saint-Nazaire d’Acton, Québec
Intronisation : 2010
Discipline : Hockey
Catégorie : Athlète


Danielle Goyette est née le 30 janvier 1966 à Saint-Nazaire d'Acton. Avant dernière fille d'une famille nombreuse, elle a travaillé sans relâche pour se rendre au plus haut sommet du hockey féminin au Canada.

Athlète confirmée, elle gravit les échelons, se démarquant partout où elle passe. En 1991, elle rejoint l'équipe nationale de hockey féminin et l'année suivante elle prendra part à son premier championnat du monde.

Quatre ans plus tard, elle déménage à Calgary pour une période de cinq mois afin d'améliorer son anglais. Elle décidera d'y rester pour de bon.

En 1998, la veille des cérémonies d'ouverture du tournoi olympique de Nagano, Danielle apprend que son père, atteint de la maladie d'Alzheimer, vient de rendre l'âme. Chavirée, elle veut aussitôt revenir à la maison. Après réflexion, elle suit les conseils de ses sœurs qui l'exhortent à demeurer au Japon.

Face à ses moments difficiles, sa détermination sera d'autant plus grande. Dès l'amorce des Jeux, elle inscrit son nom dans l'histoire du hockey féminin en marquant le premier but du tournoi et en obtenant un tour du chapeau. Neuf jours plus tard, en finale, le Canada subit une cruelle défaite face aux États-Unis.

Après Nagano, elle s'interroge quant à son avenir, car elle doit subir une intervention chirurgicale à une épaule pour régler des blessures récurrentes à cet endroit. (Elle subira plus d'une vingtaine de luxation aux épaules en carrière). Après l'opération, elle s'entraîne avec assiduité, parvenant même à se classer parmi les trois premières lors des tests d'évaluation de l'équipe nationale.

En 2002, lors des Jeux de Salt Lake City, le Canada affronte les États-Unis, son ennemi de toujours en finale. Désavantagées, les Canadiennes jouent devant un public américain dans une partie arbitrée par une Américaine! Danielle n'a pas l'occasion d'exprimer son talent offensif puisque l'arbitre décerne onze pénalités au Canada. Néanmoins, en deuxième période, elle exécute un tir dont le rebond permettra à son équipe de niveler la marque 1 à 1. Avec une seconde à faire dans le deuxième tiers, le Canada marque un second but. La partie se solde par une victoire du Canada et Danielle obtient dix points, dont trois buts au cours du tournoi.

L'histoire se répète pour les Jeux de Turin en 2006. Après réflexion et en dépit de ses 39 ans, elle parvient à se classer parmi les meilleures lors des tests d'aptitude de l'équipe nationale. Au cours du mois de janvier, un membre du Comité olympique canadien lui annonce en catimini qu'elle est choisie pour porter le drapeau canadien lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux. « Faire partie de l'équipe nationale et être performante sur la glace faisaient partie de mes objectifs. Mais-là, j'ai vécu cet événement comme un cadeau, une récompense pour tous mes efforts » raconte l'athlète qui obtiendra une deuxième médaille olympique à l'issue de ces Jeux.

Par la suite, elle acceptera une offre comme entraîneur en chef de l'équipe féminine de l'Université de Calgary et prendra sa retraite de la compétition en janvier 2008. En 172 parties internationales, elle aura remporté vingt médailles d'or et quatre d'argent. Lors de sa retraite, elle est une des trois joueuses canadiennes à avoir marqué plus de 100 buts et elle occupe le deuxième rang au chapitre du total des points.

Danielle Goyette, une athlète d'exception!

- Paul Foisy